L’anxiété et l’autocritique sont deux facteurs majeurs de la déstabilisation psychologique. S’ils s’expriment de façon modérée, ce sont deux éléments anodins tout à fait normaux.
Par contre, quand ils envahissent toutes les pensées d’une personne, ils sont particulièrement néfastes pour son bien-être mental. Beaucoup de travaux et de recherches ont été faits en psychologie pour les soigner.
Aujourd’hui, on a découvert que l’usage de certaines techniques de gestion de l’autocritique peut aider à soigner l’anxiété.
L’anxiété
L’anxiété et le stress sont aujourd’hui des maux reconnus comme indissociables avec notre mode de vie moderne. Même s’ils se manifestent par des symptômes relativement différents, ces deux maladies ont les mêmes racines mentales.
Ce sont les manifestations de la peur envahissante d’un danger non accompagné de représentation. La personne est totalement paralysée par la crainte d’une chose qu’elle est incapable de définir.
L’anxiété trouve un terrain favorable chez les personnes qui souffrent de ce qu’on appelle la réflexion excessive. Les pensées leur viennent excessivement vite et les peurs se systématisent rapidement. La personne reste alors bloquée par des constructions psychiques qu’elle a elle-même développé.
En outre, certaines attitudes communes à ces personnes sont connues comme étant très stimulantes pour l’anxiété. Il s’agit de la généralisation à outrance, les conclusions hâtives, le rejet de tout ce qui est expérience positive, le filtre qui ne retient que le négatif, le tout ou rien, la dramatisation des évènements, etc.
Associée par les psychanalystes à une sorte de revanche psychique de certaines pulsions refoulées, les éléments déclencheurs de l’angoisse sont des évènements anodins ou non du quotidien. Ceux qui en souffrent vivent une expérience psychique douloureuse qui converge vers une dépression aiguë.
Les pensées autocritiques
L’autocritique est par définition une évaluation de soi. Il s’agit d’un processus tout à fait normal du psychisme lorsqu’il est confronté à une certaine dissonance cognitive entre le soi et le monde extérieur. En général, on parle surtout d’autocritique lorsque les jugements portés sur soi sont négatifs ou agressifs.
L’autocritique est une bonne chose en théorie. Elle permet au soi de bien se coller à la réalité et de s’améliorer sans cesse. Cependant, pour certaines personnes, l’autocritique peut devenir un véritable processus de destruction.
Avec le modèle de société qu’on a aujourd’hui, la compétition pour la production encourage la recherche de la perfection en un temps réduit. Or, le décalage entre la perfection voulue et l’aptitude réelle est le premier facteur de l’autocritique pathologique.
Une fois que l’autocritique excessivement agressive s’installe, la personne ne peut plus rien faire. Elle est incapable de se contrôler et se met à se reprocher jusqu’à se détruire elle-même. En général, ce sont les personnes qui ont soif de succès, qui recherchent la perfection, qui aiment la compétition et qui aiment se mettre en valeur, qui deviennent les victimes les plus malheureuses.
La technique singulière
Sur le plan théorique, l’anxiété et l’autocritique n’ont que très peu de liens dans leurs structurations. L’angoisse est surtout traitée avec le processus de l’inconscient chez les psychanalystes. L’autocritique, quant à elle, est plutôt un thème travaillé par les spécialistes du développement personnel ou les comportementalistes.
Cependant, on a découvert qu’en fait, l’optimisation de la gestion de l’autocritique permet de réduire l’anxiété.
D’abord, il y a l’introspection ou l’aptitude à se contempler, à réfléchir sur soi et à s’analyser. En usant de l’introspection avec les techniques du développement personnel, de la méditation, de la psychanalyse ou de l’hypnose, on obtient une meilleure connaissance de soi. Si en plus on se fait accompagner par des spécialistes, on obtient une critique de soi objective.
Arrivée à ce stade, l’autocritique devient un instrument de renforcement du soi. Il permet à la personne de relativiser ses attitudes destructrices qui amplifient son angoisse : la dramatisation des évènements, le tout ou rien, etc.
Il y a aussi la théorie de l’indulgence de soi. Il s’agit d’une théorie de soin pour l’autocritique excessive qui prône la compassion pour soi. Au lieu de se critiquer de façon agressive, on invite la personne à formuler des appréciations positives ou, au moins, des jugements indulgents.
Avec son soi renforcé, la personne est capable de prendre du recul par rapport à ses angoisses et de se défaire objectivement de ses attitudes destructrices.
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