Devenu populaire au 18ème siècle, le spiritisme est connu du grand public comme étant la pratique qui permet de prendre contact avec les esprits.
Sa notoriété prend une grande ampleur en Europe depuis son apparition à Paris en 1857, et crée une grande vague d’engouement sur tous les niveaux de la société.
Sa pratique devient ensuite plus confidentielle et se réserve aux personnes dotées de savoir-faire pour l’exploration du monde spirite.
Qu’est-ce-que le spiritisme ?
Le spiritisme tel que nous le connaissons aujourd’hui se définit comme une doctrine fondée sur la croyance en l’existence des esprits et leur capacité à interagir avec les vivants. Cette définition découle d’Allan Kardec, l’homme qui a inventé et divulgué cette nouvelle doctrine en 1857.
En effet, le terme « spiritisme » est un mot nouveau. Avant, les gens parlaient plutôt de phénomènes spiritualistes ou magnétiques. Kardec ne s’illustre pas comme un auteur, il est le codificateur du spiritisme.
Le spiritisme est fondé sur les manifestations, l’existence et le pouvoir d’enseignement des esprits. La doctrine approuve l’existence de Dieu, de la vie après la mort et de la réincarnation. Elle adhère aussi aux lois morales de la société.
Principalement, la pratique consiste à entrer en contact et à communiquer concrètement avec des entités spirituelles, notamment les esprits des défunts.
En termes de procédé, le spiritisme se pratique grâce à différentes méthodes pour évoquer les esprits de l’outre-monde à l’aide d’un médium.
Spiritisme : son histoire
Tout a commencé aux Etats-Unis, dans l’Etat de New-York, en 1847. La famille Fox entend des coups répétitifs dans les cloisons de leur maison et sur leurs meubles.
La présence des sœurs Fox semble amplifier ces manifestations, et les témoins affluent pour attester de la véracité des faits. Suite à l’emballement du public, le phénomène a été attribué à l’esprit d’un marchand qui aurait été assassiné dans la maison même.
La popularité de l’affaire fit sortir de l’ombre bon nombre de médiums qui se consacrent à l’évocation de défunts. Ainsi naquit le mouvement spiritualiste moderne qui a pris toute son ampleur au pays de l’Oncle Sam.
Le phénomène des tables tournantes et des objets qui se déplacent séduit des millions de fanatiques appelés spirites.
En 1854, l’instituteur français Léon Rivail fait connaissance avec une famille dont les filles se disent psychographes ou, plus communément, médiums écrivains.
Il organise alors des réunions fréquentes avec elles, pendant lesquelles il leur pose beaucoup de questions pour en noter les réponses. La synthèse de ses notes pendant ces séances donne vie au « Livre des Esprits » qu’il publie en 1857 sous le nom d’Allan Kardec.
C’est le point de départ de sa philosophie qu’il a nommée alors spiritisme.
La philosophie spirite et ses principaux concepts
Les spirites croient en l’existence de Dieu qui a créé l’homme en tant qu’esprit. Chaque être est destiné à évoluer et à progresser sous cette forme spirituelle pour tendre vers la perfection.
La réincarnation a pour but d’aider les créatures à réparer les erreurs qu’il a faites dans ses vies antérieures. Chaque homme est donc un esprit incarné, toutefois sans aucun souvenir des vies précédentes, ayant tout oublié à la naissance.
Pour connaître la raison de son incarnation, chacun doit se concentrer sur ses vocations et ses faiblesses. C’est ainsi qu’il est possible de corriger ses erreurs passées, en enseignant l’amour et en promouvant la charité.
Selon les spirites, les esprits non incarnés ont le pouvoir de communiquer avec les vivants dans le but de faire passer des informations sur la vie d’après.
Ils peuvent aussi donner des enseignements pratiques pour partager leur joie et des indications sur les différents moyens d’atteindre le bonheur.
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