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Souffrance-et-bonheur

Faut-il passer par la souffrance pour accéder au bonheur ?

Vivre dans le bonheur est l’objectif de tout un chacun. Cependant, connaissons-nous exactement sa signification ? Comment définir ce qu’est le bonheur ? Ne serait-ce pas un concept subjectif ? Serait-il possible de vivre une vie dépourvue de souffrance et de douleur ? Pourrait-on fuir la souffrance pour vivre dans le bonheur absolu ?

Des questions philosophiques qui suscitent débats, mais qui n’ont point de réponses exactes.

Vivre sans connaître la souffrance : est-ce possible ?

« Dans la vie, il y a des hauts et des bas », une citation que nous entendons souvent, surtout lorsque nous sommes au plus bas.

Effectivement, la vie n’est ni une ligne droite ni une route sans obstacles. Au contraire, la vie est constituée d’épreuves, d’épaves et d’aléas. Il serait donc inimaginable d’éviter la souffrance, que ce soit physique ou émotionnelle, même si nos actes visent à écarter cette souffrance. L’échec et les douleurs font partie de notre voyage, qu’est « la vie ».

Alexandre David-Neel, femme de lettres française, s’aligne à cette idéologie en affirmant que « la souffrance existe pour les êtres, aucun d’entre eux ne peut s’y soustraire ».

Rechercher une vie sans souffrance n’est alors point concevable. Vivre dans l’hédonisme n’est pas la solution pour atteindre le bonheur. Par définition, l’hédonisme est la philosophie qui vise à prospecter le plaisir tout en évitant la souffrance.

Expérimenter la souffrance pour savourer le bonheur

L’écrivain Frédéric Beigbeder a dit un jour : « Sans apprentissage de la douleur, le bonheur n’est pas solide ». Une citation assez philosophique qui démontre que la quête du bonheur entraîne et engendre des sacrifices, des douleurs et des peines.

En d’autres termes, le bonheur n’est que le fruit de notre persévérance, de nos sacrifices et de nos efforts. Comme l’exprime le philosophe Français, Edgar Morin : « De même qu’il faut de la souffrance pour connaître le bonheur, il faut de la prose pour qu’il y ait de la poésie ».

En outre, comme pour l’échec qui est le fondement de la réussite, la souffrance est la clé du bonheur. Généralement, on n’admire et savoure mieux une victoire que quand elle a demandé beaucoup d’efforts et de sacrifices.

Il en va de même pour le bonheur : il durera plus longtemps si, pour l’atteindre, il a fallu endurer de rudes épreuves. Autrement dit, seuls ceux qui connaissent le malheur savent apprécier le bonheur.

Même le plus pur des bonheurs renferme de la souffrance

Une citation appréciée par les philosophes est celle de Johann Wolfgang qui dit que « le plus pur bonheur du monde renferme un pressentiment de souffrance ». Que pourrait bien signifier cette expression ?

Une interprétation simple de cette locution serait que même dans les moments de pur bonheur, la souffrance n’est jamais exclue.

La philosophie de KANT : Le bonheur vient de la douleur et de la souffrance

Une telle pensée mène à un paradoxe : on ne peut pas vouloir son propre malheur, mais on ne peut pas non plus ne pas le vouloir. « Ainsi, avant tout plaisir, la douleur doit le précéder ; la douleur est toujours la première chose », dixit le philosophe Allemand Emmanuel Kant.

En effet, c’est en la souffrance et la douleur que nous pouvons ressentir notre vie ; sans elles, il y aurait absence de vie. Pour illustrer et expliquer cette idéologie Kantienne : la vie, même la vie heureuse, naît de la douleur. Une vie complètement sans lutte contre le malheur serait probablement une vie sans bonheur.

En outre, certaines personnes pensent que le bonheur et la souffrance s’excluent mutuellement, c’est-à-dire que la présence de l’un correspond à l’absence de l’autre. En des termes plus simples, elles croient qu’il suffirait d’éliminer toute raison de souffrir de leur vie, pour être heureux.

En réalité, les deux humeurs sont relativement indépendantes, et peuvent coexister.

A titre d’exemple, un marathonien qui franchit la ligne d’arrivée parmi les premiers sera à la fois épuisé et endolori, et fier de son classement ; la mère qui borde son fils le soir qui lui sourit, sent le poids des épreuves et des difficultés de la journée, mais sent encore son cœur rempli d’amour et de satisfaction.

Mais tout compte fait, qu’est-ce que le bonheur ?

Définir le bonheur est assez compliqué. Le bonheur serait-il l’absence de souffrance ? Ou, est-ce la satisfaction qu’on obtient lorsqu’on a achevé une chose ? Si on pose la question aux gens, ils pourraient dire « Trouver une place dans le train à Paris le matin » ou « être en paix avec moi-même ».

Le bonheur est un concept assez subjectif ; chacun a ainsi sa définition et sa compréhension du sujet. Être heureux n’est pas forcément la même chose pour différentes personnes.

En bref, vouloir minimiser les causes de la souffrance est humain, mais ce n’est pas, en soi, une voie qui produit le bonheur ; en effet, cela pourrait même conduire à l’effet inverse.

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Isabelle Dupuy

Isabelle Dupuy est une auteure et écrivaine dévouée dont le travail porte sur le développement personnel et la spiritualité. Sa passion pour l'écriture s'étend à tous les aspects de la spiritualité et de la conscience. Elle a écrit plusieurs livres sur l'interprétation des messages angéliques, les heures miroirs et les synchronicités.

Elle se passionne pour l'exploration des mondes intérieurs et extérieurs et ses écrits sont empreints d'une profonde sagesse et d'une grande spiritualité. Pionnière de cette thématique, elle défend l'idée que le développement personnel et le chemin spirituel sont des éléments essentiels à la construction d'une vie harmonieuse et épanouie.

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