Les explorateurs de la personne humaine ont reconnu de commun accord qu’elle possède trois principaux éléments: le corps, l’esprit et l’âme.
Si le discernement du corps était facile, dessiner les contours qui séparent l’âme de l’esprit avait complexifié la tâche. Nous avons cette propension d’assimiler l’esprit à l’âme, mais à dire vrai, il s’agit de deux composants très différents.
La Bible a déjà révélé cette divergence en disant, dans le livre d’Hébreu 4, 12: « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque, à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit. »
Le corps
Le corps est la traduction matérielle de la création par Dieu. Dans la philosophie grecque, le corps humain est désigné sous le terme « sōma ».
L’apôtre Paul, un des chrétiens ayant étudié en profondeur la structure de l’être humain, parle tantôt de « sōma », tantôt de « sarx », qui signifie chair, dans 1 Corinthiens 15, 39, la Bible dit: « Toute chair n’est pas la même chair; mais autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres; mais, autre est l’éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres. »
Or, les grands penseurs Grecs posent une grande distinction entre les deux vocables. « Sōma » est la forme visible et palpable de l’homme, « sarx » est la substance, la matière qui compose le corps.
En effet, la chair ne peut représenter suffisamment le corps, car celui-ci n’est pas uniquement fait de chair. Toutefois, il ne peut être indépendant de la « sarx ».
Cela dit, le corps est la preuve puritaine de la grandeur de Dieu, qui crée le matériel à partir du néant. Mais il est également le fondement de la faiblesse de l’homme.
De par ce corps, l’homme est limité par le temps et l’espace, tandis que le créateur est omniprésent. C’est également avec ce corps qu’il participe à la concrétisation du péché.
L’esprit
L’esprit sert de pont qui rallie la dimension terrestre à la dimension divine. C’est par sa voie que Dieu communique la sagesse.
Contrairement à l’âme, l’esprit est immortel. C’est un démembrement de Dieu, affecté à tous les membres de l’humanité. Ainsi, à la mort d’un être humain, son esprit revient à son créateur, selon Ecclésiaste 12, 7: « Avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. »
Si l’âme n’est que temporairement la manifestation de la vie, l’esprit est la véritable vie. Là où l’esprit n’y est pas, il y a le néant. Dans l’ordre de la création, c’est l’esprit qui a existé avant le corps et l’âme.
L’âme
L’âme est une création comme le corps, ce mot vient du latin « anima », qui désigne souffle ou respiration.
À son épuisement, la vie terrestre s’achève, l’esprit revient à celui qui l’a octroyé, et la chair se décompose pour redevenir poussière.
Concrètement, l’âme est la force qui anime la personne humaine, mais elle n’est pas dotée de raison, ni d’intelligence. Cette énergie est aveugle, et agit sous les désirs de la chair, sous les tempéraments, et sous les émotions, qu’ils soient bons ou mauvais.
Certes, elle assure à l’homme sa vie terrestre, mais elle est également son principal ennemi. Les actions entreprises sous le conseil de l’âme souillent petit à petit l’intégrité de l’esprit, et déterminera son sort.
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